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Une révolution en sourdine, mais décisive
Depuis quelques années, les IA génératives et modèles de langage (LLM) se sont glissés dans nos outils du quotidien : chatbots, assistants de recherche, génération de contenus, automatisations…
Mais jusqu’ici, ces technologies restaient périphériques : elles accompagnaient nos outils, sans jamais en prendre le contrôle.
Le 6 octobre 2025, OpenAI a franchi un cap historique
ChatGPT peut désormais appeler directement des apps tierces à l’intérieur même de son interface (source officielle).
Autrement dit, vos services numériques — CRM, portails clients, catalogues produits, outils métier, plateformes e-commerce — pourront être utilisés directement dans ChatGPT, sans passer par votre site ni votre application.
Se projeter en 1 minute :
Ce que cette avancée implique fondamentalement
- Les LLM passent de l’arrière-plan à la première ligne de l’expérience utilisateur.
- L’agent conversationnel chatGPT devient le point d’entrée principal pour accéder à vos services.
- L’utilisateur ne navigue plus : il dialogue.
Pour les entreprises, cela ne relève pas d’un simple effet d’annonce technologique, mais d’une mutation structurelle du digital : celle où l’intelligence conversationnelle devient le système d’exploitation de nos interactions numériques.
Pour comprendre cette innovation et en tirer le meilleur parti dès à présent, compter sur nos explications et analyses ciblés ⤵️
Ce que ça change pour les directions digitales et marketing
Les directions digitales et marketing sont en première ligne face à ce bouleversement.
Jusqu’ici, elles structuraient leurs parcours autour d’interfaces, de tunnels et d’écrans.
Demain, elles devront orchestrer des expériences conversationnelles intégrées — centrées sur le besoin, non sur l’outil.
1. Du parcours d’écran à l’expérience conversationnelle
Le client ne cliquera plus sur vos pages, il formulera une intention :
“Je veux configurer un produit XY avec telles fonctionnalités.”
“Peux-tu me rappeler ma dernière commande et me proposer un réassort ?”
L’agent convoquera automatiquement les bons services : catalogue, CRM, facturation, logistique… Le tout, dans une même conversation fluide.
2. Une personnalisation à grande échelle
L’IA retiendra les préférences, les contextes et les interactions précédentes.
Chaque échange deviendra une relation continue, non une session isolée.
Résultat : une relation client plus naturelle, plus utile et plus performante.
3. Des KPIs à repenser
Les métriques évolueront : moins de “taux de clic”, plus de taux de résolution conversationnelle, de pertinence des recommandations ou de taux d’autonomie client.
Le succès ne se mesurera plus à la conversion d’un formulaire, mais à la fluidité d’un échange intelligent.
Ce que ça change pour les Directions IT et DSI
Pour les DSI, cette évolution est une opportunité autant qu’un défi.
OpenAI ne se contente pas d’intégrer des apps : elle introduit une nouvelle couche d’orchestration, à travers deux briques clés :
1. Le SDK “Apps”
Il permet aux développeurs de créer des mini-applications embarquées dans ChatGPT : menus, formulaires, modules interactifs, carrousels…
Le tout directement dans la conversation, sans site ni front-end indépendant.
👉 Résultat :
- Moins de maintenance,
- Moins de dette technique,
- Moins de friction pour l’utilisateur.
2. Le protocole MCP (Model Context Protocol)
Un standard ouvert pour connecter l’IA à vos systèmes métiers : API, workflows, ERP, CRM, microservices…
Ce protocole assure l’interopérabilité entre agents IA et portabilité des apps d’un environnement à l’autre.
L’IA devient alors une passerelle universelle entre vos données, vos outils et vos utilisateurs.
“L’agent IA devient une couche d’orchestration, non un outil isolé.
Il traduit une intention utilisateur en action technique.”
Pour les DSI, c’est le moment de repenser la gouvernance SI :
- Quels services exposer à l’IA ?
- Quelles données rendre accessibles ?
- Comment sécuriser les flux et tracer les interactions ?
Une architecture ouverte, modulaire et documentée deviendra un avantage stratégique.
Démo d’un cas d’usage :
Ce que ça change pour les chefs de projets digitaux
Les chefs de projets vivront cette bascule au quotidien.
Leur rôle ne sera plus seulement de “livrer un site” ou “un portail”, mais de construire un écosystème conversationnel cohérent.
1. Des projets plus fluides, mais plus interconnectés
Les interfaces se simplifient, mais les dépendances augmentent : API, données, IA, intégrations tierces.
Le chef de projet devient chef d’orchestre : garant de la cohérence entre la stratégie, la tech et l’expérience utilisateur.
2. Moins de livrables figés, plus de contextes dynamiques
Les roadmaps évolueront vers des cycles plus courts :
cadrage → prototype → test conversationnel → itération.
Le succès dépendra moins du respect du “scope initial” que de la capacité à faire évoluer l’expérience en continu.
L’expérience client – nouvelle génération
Le passage de l’outil au service
Les entreprises ne pourront plus voir leurs interfaces comme leur produit digital principal.
Elles devront concevoir leurs services comme des briques fonctionnelles que les agents IA appelleront à la demande et que les prospects et clients pourront interroger dans leur contexte externalisé.
→ Tout au même endroit, via l’IA et la discussion.
Aujourd’hui : une UX d’écran, séquentielle
L’utilisateur navigue, cherche, compare, clique, remplit.
Chaque action dépend d’un contexte (un site, une app, un portail).
Le parcours est souvent fragmenté, contraint et chronophage.
Demain : une UX conversationnelle et contextuelle
L’utilisateur exprime ce qu’il veut obtenir, pas où ni comment le trouver.
L’IA comprend, agrège les données nécessaires, exécute et répond.
Exemple concrêt dans l’industrie B2B
Aujourd’hui, un client qui veut remplacer une pièce passe par plusieurs outils :
- un catalogue produit,
- un configurateur,
- un formulaire de devis,
- un espace client pour le suivi.
Demain, ce même client dialoguera directement avec l’agent IA de la marque :
“Ma machine 320L montre un défaut de pression. Quelle pièce dois-je remplacer ?”
L’IA analysera les données techniques, invoquera l’app catalogue, l’outil logistique et le simulateur de ROI, puis répondra :
“Il vous faut la pièce X-302. Disponible sous 3 jours. Gain énergétique : +12 %, coût global : 480 €.
Souhaitez-vous valider la commande ou comparer avec une alternative plus performante ?”
💡 Résultat : une expérience plus fluide, une relation client enrichie et des données mieux exploitées.
Le client comme point de convergence
Dans ce nouveau paradigme :
- le client ne télécharge pas votre app,
- il ne va pas sur votre site internet,
- il ne va pas dans vos catalogues
→ il discute avec son agent IA, et l’agent appelle votre service (catalogue, simulation, devis, compatibilité, livraison) selon sa pertinence, sans jamais sortir du chat.
Votre relation client est alors intégrée dans le processus conversationnel où se passe toute l’expérience client.
Le rôle stratégique de la donnée
Ceux qui possèdent les données les plus pertinentes, bien structurées, accessibles via MCP, deviendront les plus “interrogeables”.
L’accès à vos données devient votre nouvelle visibilité.
La différenciation par l’intelligence
Puisque l’agent IA peut composer avec plusieurs apps ou services dans une même interaction, la valeur ne sera plus dans la plateforme digitale initiale, mais dans :
- la qualité de l’agent IA et des données auxquelles il a accès
- la richesse des services connectés (ERP, CRM, PIM, API, etc)
- la pertinence contextuelle
- la sécurité liée à l’accès et au partage des données de l’entreprise
Points de vigilance
Cette révolution ne va pas sans précautions.
Les entreprises doivent anticiper les risques techniques, éthiques et organisationnels.
1. Gouvernance et sécurité
Donner accès à ses services via une IA tierce impose une gouvernance claire :
- contrôle des accès,
- traçabilité des appels,
- conformité RGPD,
- gestion des droits et des rôles.
- chiffrement, supervision, journalisation…
2. Transparence et confiance
L’IA agit comme intermédiaire.
Il faudra maintenir la confiance : qui parle, qui agit, sur quelles données ?
Les marques devront veiller à préserver leur identité et leur responsabilité au sein de ces conversations.
3. Dépendance technologique
Comme tout écosystème centralisé, ChatGPT crée un risque de dépendance.
Par ailleurs, il n’est pas garanti que chaque agent IA adopte MCP.
L’enjeu : standardiser les intégrations (MCP, API ouvertes) pour garder sa liberté technologique.
4. Culture et compétences internes
L’adoption de ces nouveaux modèles nécessite de nouvelles compétences :
- compréhension des modèles conversationnels,
- pilotage interservices (DSI / marketing / métier),
- acculturation à la gouvernance IA.
Le plan d’action préconisé par Adeliom
Face à cette bascule, l’enjeu n’est pas de tout reconstruire, mais d’anticiper intelligemment.
Voici la feuille de route que nous recommandons à nos clients :
1. Cartographier les interactions IA-ready
Identifier les points de contact internes et externes où une interaction IA aurait du sens :
support, commande, maintenance, suivi client, configuration, reporting…
2. Définir la gouvernance et la sécurité IA
- Quels utilisateurs ont le doit d’accéder à quelles données (interne/externe) ?
- Comment tracer les actions de l’agent IA ?
- Comment contrôler les données sensibles (personnelles, médicales, financières) ?
- Comment contrôler les réponses et décisions qui ont été prises par l’agent IA ?
Ces mécanismes seront cruciaux pour l’adoption et la confiance perçue par les utilisateurs qui dialoguent avec l’agent IA et qui attendent des réponses précises et adaptées.
3. Ouvrir ses systèmes, sans les fragiliser
Mettre en place des API documentées et sécurisées, fondées sur des protocoles ouverts comme MCP.
Favoriser l’interopérabilité et la modularité dès la conception.
Attention : des silos désorganisés, sans gouvernance, deviendront un point de friction majeur.
Votre objectif : exposer vos capacités technico-métier (catalogue, simulation, logistique, maintenance, finance) comme des fonctions “appelables”
4. Repenser l’expérience : du parcours au dialogue
Concevoir des interfaces capables de dialoguer, pas seulement d’afficher.
Tester des cas d’usage réels, mettre en place des prototypes conversationnels et itérer (scénarios, rebonds, dialogues).
5. Accompagner le changement
Former les équipes, acculturer les directions, fluidifier la collaboration DSI / marketing / métier.
L’IA conversationnelle n’est pas un projet technique, c’est un projet d’organisation et d’expérience.
6. Avancer par paliers
Comme toute transformation, cette évolution se pilote en plusieurs étapes :
audit → cadrage → POC → généralisation.
Chaque étape doit générer des apprentissages exploitables et mesurables.
Et maintenant ?
Les apps appelées directement dans ChatGPT marquent le début d’une nouvelle ère : celle de l’agent conversationnel comme point d’accès universel.
Les entreprises qui anticiperont ce virage ne gagneront pas seulement en efficacité : elles renforceront leur relation client, moderniseront leur image et prendront une longueur d’avance stratégique.
Et celles qui gagneront cette mutation seront celles qui auront :
- structuré leurs données,
- exposé leurs services via API/MCP,
- repensé leurs UX en conversationnel,
- investi dans la gouvernance (données, IA, SI…) et la confiance utilisateur.
Besoin de cadrer, concevoir et sécuriser votre transition vers une expérience conversationnelle performante et responsable ?
Contactez-nous pour explorer les opportunités concrètes de l’IA dans vos parcours digitaux.