Expertise

17 mars 2025

30 min

Les 13 thématiques d’accessibilité web du RGAA – Bonnes pratiques et outils de test

Dans cet article, on décrypte pour vous les 13 thématiques du RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité), la norme française qui régit l’accessibilité web en France. Retrouvez des conseils pratiques ainsi que des outils pour faciliter leur mise en œuvre, bien utiles que vous soyez développeur, designer ou chef de projet.

Par Chloé Guittet, Communication Manager
Dans cet article
    Un projet ? Parlons-en !

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    Avec la deadline du 28 juin 2025 imposée par la directive EAA (European Accessibility Act) qui se rapproche, nombreux sont ceux qui doivent améliorer l’accessibilité de leur site web ou application mobile.

     

    Mais pourquoi exactement ? Par quoi commencer ? Et qu’est-ce que ça implique concrètement ? Pas de panique, on vous décortique les critères à appliquer pour ajuster vos interfaces et rendre ce sujet plus intelligible et… accessible à vos équipes 😉

    Accessibilité web, RGAA, EAA : de quoi on parle ?

    Quelques définitions rapides avant d’entrer dans le vif du sujet !

    Bien que ces sujets prennent de l’ampleur et deviennent obligatoires pour beaucoup, ils n’en restent pas moins obscurs pour les non initiés.

    Afin d’avoir une vision plus éclairée, retenez simplement l’essentiel :

     

    Les définitions du secteur de l’accessibilité numérique

    • L’accessibilité web désigne la capacité d’un site web ou d’une application à être utilisé par tous, y compris les personnes en situation de handicap (visuel, auditif, moteur, cognitif)
    • Le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) est la norme française qui définit les critères à respecter pour rendre un contenu numérique accessible

     

    L’objectif est de garantir l’égalité d’accès à l’information et aux services en ligne pour tous les utilisateurs, quelles que soient leurs capacités

    La mise en conformité est obligatoire pour :

    • Les organismes publics : administrations, collectivités territoriales, établissements publics
    • Les grandes entreprises privées dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 250 millions d’euros sur les trois derniers exercices
    • 🆕 Les entreprises qui proposent des services numériques grand public (B2C) : la dernière nouveauté qui étend le périmètre d’application du RGAA en 2025 ! ⚠️

    Le cadre légale de l’accessibilité du web en 2025

    Le European Accessibility Act (EAA) quant-à-lui, est une directive européenne adoptée en 2019 qui vise à harmoniser les exigences d’accessibilité web des biens et services numériques au sein de l’Union européenne.

    À partir de juin 2025, il obligera les entreprises opérant dans des secteurs clés (e-commerce, banques, télécommunications, transports, livres numériques, etc.) à rendre leurs services accessibles aux personnes en situation de handicap.

    Cette réglementation concerne principalement les entreprises du secteur privé qui vendent ou fournissent des services au public, avec des exemptions pour les petites entreprises de moins de 10 salariés et dont le CA est inférieur à 2M€.

    Son objectif est d’améliorer l’inclusion numérique et d’assurer une meilleure accessibilité aux services essentiels à l’échelle européenne.

    Pour les sociétés françaises concernées, cela implique donc l’obtention et l’affichage obligatoire d’un certificat d’accessibilité, conformément au RGAA en vigueur.

    Les critères d’accessibilité web, ou comment les appliquer à vos projets

    Les 13 thématique du RGAA, expliquées simplement !

    Ça tombe bien, on vous propose à présent de plonger dans le détail des thématiques et critères du RGAA.

    À présent que vous êtes convaincus de l’importance d’intégrer les bonnes pratiques d’accessibilité à vos projets web, vous ne savez peut-être pas par où commencer.

    Pour chaque point, retrouvez des explications contextuelles simples et claires, ainsi que des bonnes pratiques, faciles à mettre en œuvre.

    Que vous soyez développeur, designer ou chef de projet, vous trouverez ici des informations pratiques pour améliorer l’accessibilité de vos contenus numériques dès demain et surtout… pour la deadline du 28 juin 2025 !

    Au programme : les 13 thématiques couvertes par le RGAA

    1. Images et leurs alternatives

    Une image vaut-elle vraiment 1000 mots ?

    Composition VIII - Vassily Kandinsky - 1923.

    Composition VIII – Vassily Kandinsky – 1923.

     

    Définition et contexte :

    L’accessibilité des images web représente la possibilité pour tous les utilisateurs, quelles que soient leurs capacités visuelles, d’accéder au contenu et au sens véhiculés par ces images.

    La clé est de déterminer si une image apporte une information essentielle qui serait un manquement pour la compréhension du sujet si elle n’était pas présente. À l’inverse, si l’image a seulement un rôle décoratif ou bien si les informations qu’elle contient sont déjà présentes dans le texte environnant, alors elle peut être considérée comme non informative.

    L’accessibilité consiste alors à fournir une alternative pertinente restituant le message clé pour les images informatives, tout en évitant les redondances superflues pour les images décoratives.

    Autres bénéfices, et non des moindre :

    • Même les personnes voyantes peuvent en bénéficier dans certains cas : images bloquées par un navigateur, connexion internet lente, mode économie de données activé, impression d’une page web avec les images converties en leur description textuelle, etc..
    • Décrire vos images de façon pertinente facilite grandement leur référencement par les moteurs de recherche, augmentant ainsi votre visibilité sur le web (SEO). Un avantage business non négligeable.

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Ajoutez une description textuelle (balise alt) pertinente et concise à chaque image
    • Pour les images complexes, fournissez une description longue et détaillée
    • Pour les images purement décoratives, indiquez-le avec une balise vide (alt= » ») ou un attribut role=”presentation” afin d’éviter leur prise en compte par les technologies d’assistance

    Outil complémentaire :

    Ce qu’il faut retenir :

    Une description pertinente peut faire toute la différence entre une expérience inclusive et un obstacle à la compréhension.

     

    2. Cadres (Frames & iFrames)

    Les frames et iframes : ces fenêtres dans la fenêtre qui peuvent devenir des murs…

    Frame et IFrame - Accessibilité web - Adeliom

    Définition et contexte :

    Les cadres (frames) et cadres intégrés (iframes) sont des éléments HTML permettant d’afficher du contenu provenant d’autres sources au sein d’une page web. Bien qu’ils soient très utiles pour intégrer des contenus externes comme des vidéos YouTube ou des cartes Google Maps, ils peuvent créer des obstacles majeurs pour les utilisateurs de technologies d’assistance si leur implémentation n’est pas pensée de manière accessible.

    Bénéfices complémentaires :

    • Navigation plus intuitive pour tous les utilisateurs grâce à des titres explicites
    • Meilleure indexation par les moteurs de recherche des contenus intégrés
    • Maintenance facilitée grâce à une structure claire et bien identifiée

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Attribuez un titre pertinent à chaque cadre (attribut title)
    • Assurez-vous que le contenu des cadres est accessible aux technologies d’assistance
    • Évitez les cadres imbriqués qui compliquent la navigation
    • Prévoyez une alternative en cas de non-chargement du cadre

    Outils complémentaires :

    Ce qu’il faut retenir :

    Un cadre bien identifié et accessible est une fenêtre ouverte sur le contenu, pas un mur qui bloque l’accès à l’information.

     

    3. Couleurs et contrastes

    Quand vos utilisateurs voient rouge, vous foncez dans le panneau.

    Couleurs et contrastes en accessibilité web - Adeliom

    Définition et contexte : 

    Les couleurs sont partout sur le web : pour mettre en valeur des informations, signaler des erreurs, indiquer des états… Mais que se passe-t-il quand on ne peut pas les distinguer correctement ? Ou quand un texte devient illisible sur un fond dont le contraste est trop faible ?

    C’est là que l’accessibilité des couleurs entre en jeu.

    On estime qu’environ 8% des hommes et 0,5% des femmes souffrent de déficiences dans la perception des couleurs. Celle la plus connue est sans doute le daltonisme, où les personnes ont des difficultés à distinguer certaines nuances de rouge et vert. Mais il existe de nombreux autres types de troubles plus ou moins sévères et qui rendent complexes la lisibilité de vos interfaces sans que vous ne vous en rendiez compte.

    Bénéfices complémentaires :

    • Meilleure lisibilité pour tous les utilisateurs, notamment en conditions difficiles (luminosité externe ou de l’écran, fatigue visuelle)
    • Compatibilité avec le mode sombre et les préférences d’affichage personnalisées
    • Image de marque plus inclusive et responsable

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • N’utilisez jamais la couleur comme seul vecteur d’information
    • Utilisez des combinaisons de couleurs avec un ratio de contraste minimum de 4.5:1
    • Ajoutez des motifs ou icônes en plus des couleurs pour différencier les éléments
    • Testez vos designs en niveaux de gris
    • Prévoyez des alternatives textuelles pour les informations véhiculées par la couleur

    Outils complémentaires :

    Ce qu’il faut retenir :

    Les couleurs peuvent être un élément décoratif, mais aussi un vecteur d’informations important à ne pas négliger !

     

    4. Contenus multimédias

    Le multimédia accessible : vous êtes encore là ?

    Il s’agit du screenshot d’une vidéo. Le titre indique ironiquement “y’a quelqu’un ? vous m’entendez ?”

    Y’a quelqu’un ? vous m’entendez ?!

     

    Définition et contexte

    Dans notre monde digital où les contenus multimédias sont omniprésents (vidéos, podcasts, Gif, animations…), leur accessibilité est devenue cruciale. Sans sous-titres ou transcriptions, une personne sourde se retrouve totalement exclue d’une partie conséquence de l’expérience en ligne. Sans audio-description, une personne aveugle manque de nombreux informations essentielles.

    L’accessibilité multimédia, c’est s’assurer que chacun puisse profiter pleinement de ces contenus, quel que soit son handicap.

    Bénéfices complémentaires :

    • Meilleur référencement SEO grâce aux transcriptions textuelles indexables
    • Possibilité de consommer le contenu dans des environnements silencieux ou bruyants
    • Support d’apprentissage enrichi pour les personnes ayant des styles d’apprentissage différents

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Fournir des sous-titres synchronisés pour tout contenu audio ou vidéo
    • Proposer des transcriptions textuelles complètes
    • Inclure une audio-description pour les informations visuelles importantes
    • Offrir des contrôles de lecture accessibles au clavier
    • Éviter le démarrage automatique des médias

    Outils complémentaires :

    Ce qu’il faut retenir :

    L’accessibilité des contenus multimédias n’est pas une option, c’est une nécessité pour garantir une expérience équitable à tous les utilisateurs.

     

    5. Tableaux

    Les tableaux : un labyrinthe à rendre accessible !

    Ce schéma représente un labyrinthe dont le point principal est enfermé dans une case inaccessible.

    Définition et contexte :

    Les tableaux sont des outils puissants pour présenter des données complexes de manière structurée… ou pas.

    Sans une mise en forme accessible, ils peuvent devenir un véritable casse-tête pour les utilisateurs de lecteurs d’écran qui perdent rapidement le fil entre les lignes et les colonnes.

    Un tableau accessible doit alors permettre à tous les utilisateurs de comprendre la relation entre les données et de naviguer efficacement dans l’information sans confusion.

    Bénéfices complémentaires :

    • Meilleure compréhension des données pour tous les utilisateurs grâce à une structure claire
    • Facilité d’extraction et de manipulation des données
    • Navigation plus fluide dans les contenus tabulaires complexes

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Utilisez des balises appropriées (thead, tbody, th) pour structurer vos tableaux
    • Ajoutez un titre explicite avec la balise caption
    • Définissez clairement les en-têtes de lignes et de colonnes
    • Évitez les tableaux imbriqués ou les fusions de cellules complexes
    • Fournissez un résumé du contenu pour les tableaux complexes

    Outils complémentaires :

    • W3C Tables Tutorial : Guide complet sur la création de tableaux accessibles
    • NVDA ou VoiceOver : Pour tester la lecture des tableaux par les lecteurs d’écran

    Ce qu’il faut retenir :

    Un tableau bien structuré est comme la sortie d’un labyrinthe : chaque cellule, chaque en-tête est un indice précieux qui guide l’utilisateur vers sa destination. Sans cette structure claire, il risque de tourner en rond dans un dédale de données confuses.

     

    6. Liens

    Les liens obscurs, les pires ennemis de l’accessibilité web des bons Jedis !

    Ce wireframe mets en avant 3 faux boutons avec des intitulés incompréhensibles sans contextes : “voir plus” (de quoi on parle ?), “Cliquez ici” (mais pourquoi ?), “En savoir plus” (à quel propos?)

    Définition et contexte :

    « Cliquez ici. » Ces deux petits mots à première vue anodins vous ont probablement déjà rendu fou par leur total manque de contexte. Maintenant, imaginez être une personne aveugle qui navigue uniquement au son des liens lus par un assistant vocal. Sans aucun indice visuel, ces intitulés vides deviennent de véritables énigmes à résoudre. Un vrai casse-tête au quotidien pour de nombreux internautes en situation de handicap visuel ou cognitif.

    Mais qu’est-ce qu’un lien réellement accessible ?

    C’est un lien dont le texte, pris hors contexte, permet de comprendre sans ambiguïté la nature et la destination de la ressource pointée. L’objectif est de permettre à tous les utilisateurs, y compris aux personnes naviguant uniquement au clavier ou avec des technologies d’assistance, d’identifier facilement le but de chaque lien.

    Bénéfices complémentaires :

    • Améliorer l’expérience utilisateur de tous les internautes pressés qui scannent le contenu et veulent aller vite où ils le veulent
    • Gain d’efficacité après des moteurs de recherche qui peuvent mieux comprendre la structure du site.
    • Eviter la frustration des “miss click” et la perte de l’utilisateur dans son parcours

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Utilisez des intitulés courts, clairs, explicites et uniques si possible
    • Évitez les intitulés génériques du style « Cliquez ici » ou « En savoir plus »
    • Fournissez un contexte suffisant dans le texte du lien
    • En cas d’ambiguïté, ajoutez un titre d’aide au lien.

    Outils complémentaires :

    Ce qu’il faut retenir :

    Des liens clairs et explicites sont un prérequis essentiel pour une navigation accessible et fluide pour tous vos utilisateurs.

     

    7. Scripts et interactions

    Les scripts : l’art délicat de l’interaction dynamique !

    C’est un peu comme lancer un Tétris mais ne pas pouvoir influencer le sens des pièces 😱

     

    Définition et contexte :

    Les scripts JavaScript sont devenus incontournables pour créer des expériences interactives et engageantes. Cependant, cette puissance s’accompagne d’une grande responsabilité : celle de garantir que ces interactions restent accessibles à tous les utilisateurs, quels que soient leurs outils de navigation ou leurs capacités.

    • Menus déroulants et accordéons
    • Carrousels d’images
    • Formulaires avec validation en temps réel
    • Animations et transitions

    Un script mal implémenté peut rapidement devenir un obstacle majeur pour les utilisateurs de technologies d’assistance, transformant une fonctionnalité censée améliorer l’expérience en une véritable barrière d’accessibilité. L’enjeu est donc de trouver le juste équilibre entre innovation et inclusivité.

    Bénéfices complémentaires :

    • Expérience utilisateur plus engageante et interactive pour tous
    • Réduction du temps de chargement des pages
    • Possibilité de créer des interfaces plus riches et dynamiques sans ajout de complexité

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Fournir des alternatives non-JavaScript pour les fonctionnalités essentielles
    • Gérer correctement le focus et les événements clavier
    • Utiliser ARIA pour communiquer les changements dynamiques
    • Tester avec différentes technologies d’assistance
    • S’assurer que les animations peuvent être désactivées

    Outils complémentaires :

    • ESLint avec règles d’accessibilité
    • Jest pour les tests automatisés
    • ChromeVox pour tester la compatibilité avec les lecteurs d’écran

    Ce qu’il faut retenir :

    Les scripts doivent enrichir l’expérience utilisateur sans jamais devenir un obstacle à l’accessibilité. Une approche progressive et des tests réguliers sont essentiels.

     

    8. Éléments obligatoires

    Les éléments obligatoires : les fondations cachées de votre site web !

    Ou comment éviter le parcours de La Maison qui rend Fou à vos utilisateurs.

    Ou comment éviter le parcours de La Maison qui rend Fou à vos utilisateurs.

     

    Définition et contexte :

    Quand on parle des éléments obligatoires en accessibilité, on ne parle pas de documentation ou d’administratif. Il s’agit des éléments structurels et fonctionnels de vos pages web qui doivent être pris en compte par les navigateurs et outils de navigation pour permettre une utilisation correcte des interfaces, quelque soit le mode d’accès utilisé.

    Bénéfices complémentaires :

    • Renforcer la compréhension des contenus par les navigateurs et outils de navigation
    • Assurer un confort de navigation à tous les utilisateurs
    • Garantir une meilleure hiérarchisation des contenus

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Chaque balise <title> doit être pertinente
    • Le langage principal de la page doit être renseigné via un attribut lang
    • Tout signalement de changement de sens de lecture doit être indiqué

    Ce critère peut sembler quelque peu complexe, c’est pourquoi nous vous inviter à lire les critères détaillés, tout simplement.

    Outils complémentaires :

    Ce qu’il faut retenir :

    Les éléments obligatoires ne sont pas des contraintes mais des opportunités de démontrer votre engagement envers l’accessibilité et l’inclusion numérique.

     

    9. Structure de l’information

    La structure de l’information : l’art d’organiser pour mieux communiquer !

     

    Sans hierarchie de l’information, votre interface ressemblera a un mur d’enquêteur avec des papiers, du fil rouge et des épingles un peu partout ! Seul ce dernier en comprends le sens.

    Sans hierarchie de l’information, votre interface ressemblera a un mur d’enquêteur avec des papiers, du fil rouge et des épingles un peu partout ! Seul ce dernier en comprends le sens.

     

    Définition et contexte :

    Une structure d’information claire et cohérente est comme l’architecture d’un bâtiment : elle doit être solide, logique et permettre à chacun de se repérer facilement. Cette organisation méthodique du contenu est particulièrement cruciale pour les utilisateurs de technologies d’assistance, qui naviguent souvent de manière séquentielle dans le contenu.

    Bénéfices complémentaires :

    • Amélioration du référencement naturel (SEO) grâce à une structure sémantique claire
    • Facilité de maintenance et de mise à jour du contenu
    • Meilleure compréhension du contenu pour tous les utilisateurs
    • Adaptation plus simple vers différents formats (impression, mobile, etc.)

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Utiliser une hiérarchie de titres cohérente (h1 à h6)
    • Organiser le contenu en sections logiques et distinctes
    • Employer des listes pour structurer les énumérations
    • Privilégier les balises HTML sémantiques (nav, main, article, section…)
    • Maintenir une cohérence dans la présentation des informations similaires

    Outils complémentaires :

    • WAVE : Pour analyser la structure et la hiérarchie de vos pages
    • W3C Markup Validation Service : Pour vérifier la validité de votre code HTML
    • HeadingsMap : Extension de navigateur pour visualiser la structure des titres

    Ce qu’il faut retenir :

    Une structure d’information bien pensée est comme une carte routière efficace : elle guide naturellement tous les utilisateurs vers leur destination, quel que soit leur mode de navigation.

     

    10. Présentation de l’information


    La première bonne impression de l’information pour tous les regards !

    Si vous ne faites pas d’efforts sur ce point, les internautes ressembleront à quelqu’un qui plisse les yeux très forts pour déceler ce qui est écrit sur un minuscule bout de papier. L’information ne risque pas de passer.

    Définition et contexte :

    La présentation visuelle de l’information va bien au-delà de l’esthétique : c’est un élément crucial pour garantir la lisibilité et la compréhension du contenu par tous les utilisateurs. Une mise en page bien pensée doit s’adapter aux différents besoins, qu’il s’agisse d’un affichage sur mobile, d’un zoom à 200% ou de l’utilisation d’un lecteur d’écran.

    Bénéfices complémentaires :

    • Meilleure expérience de lecture sur tous les appareils
    • Réduction de la fatigue visuelle pour tous les utilisateurs
    • Facilité d’impression et d’adaptation du contenu
    • Image professionnelle renforcée grâce à une présentation soignée

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Utiliser des contrastes de couleurs suffisants (ratio minimum de 4.5:1)
    • Garantir la lisibilité du texte jusqu’à un zoom de 200%
    • Maintenir une mise en page fluide et responsive
    • Éviter les textes en images
    • Prévoir des espacements généreux entre les éléments

    Outils complémentaires :

    Ce qu’il faut retenir :

    Une présentation accessible est comme une typographie bien choisie : elle se fait oublier pour laisser place au message, tout en garantissant que chacun puisse le percevoir confortablement.

     

    11. Formulaires

    Les formulaires : la porte d’entrée… ou de sortie !

    On y voit un champ de formulaire avec un message d’erreur indiquant “Merci de renseigner ce champs.” OK mais… Duquel s’agit-il ?” Le Prénom ? Le Nom ? L’adresse E-mail ? Aucune idée !

    Définition et contexte :

    Les formulaires sont des points de contact essentiels entre les utilisateurs et les services web. Leur accessibilité est cruciale car ils représentent souvent des étapes décisives : inscription, achat, contact… Un formulaire mal conçu peut rapidement devenir une barrière infranchissable pour certains utilisateurs, tandis qu’un formulaire accessible offre une expérience fluide et inclusive pour tous.

    Bénéfices complémentaires :

    • Réduction des erreurs de saisie et des abandons
    • Augmentation du taux de conversion
    • Meilleure satisfaction utilisateur globale
    • Optimisation du temps de complétion des formulaires

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Associer explicitement les étiquettes aux champs correspondants
    • Indiquer clairement les champs obligatoires
    • Fournir des messages d’erreur précis et constructifs
    • Regrouper logiquement les champs reliés
    • Proposer une aide contextuelle accessible

    Outils complémentaires :

    • Axe DevTools : Pour tester l’accessibilité des formulaires
    • WAVE : Pour vérifier les associations étiquettes-champs
    • W3C Markup Validator : Pour valider la structure HTML des formulaires

    Ce qu’il faut retenir :

    Un formulaire accessible n’est pas une option, c’est la garantie que chaque utilisateur pourra accomplir ses objectifs sur votre site, indépendamment de ses capacités ou de son mode de navigation.

     

    13. Consultation

    Parce que chaque utilisateur mérite un accès sans complication !

    Ce gif représente une superposition de messages d’alerte dans des fenêtres qui s’ouvrent seules et se superposent à l’infini. L’utilise est donc bloqué dans une boucle infinie.

     

    Définition et contexte :

    La consultation d’un site web doit être possible pour tous et en parfaite autonomie, indépendamment des outils ou technologies utilisés. Cela implique une compatibilité parfaite avec les technologies d’assistance (lecteurs d’écran, systèmes de contrôle vocal…) et une robustesse technique permettant une adaptation à différents contextes d’utilisation, mais pas que ! Il s’agit aussi (et surtout) de laisser l’utilisateur être le seul maitre à bord de son parcours de navigation, sans gène ou prise de contrôle par l’interface.

    Bénéfices complémentaires :

    • Meilleure compatibilité avec les navigateurs et appareils émergents
    • Réduction des coûts de maintenance à long terme
    • Extension de l’audience potentielle
    • Meilleure expérience et parcours utilisateurs pour tous
    • Meilleure valorisation des informations essentielles

    Les bonnes pratiques à emporter :

    • Assurer une consultation sans interférences liées à des animations ou clignotements
    • Garantir une consultation sans blocage du contenu, d’aucune manière
    • Ne pas déclencher l’ouverture de nouvelle fenêtre sans action de l’utilisateur
    • Présenter des alternatives aux contenus cryptiques (Emoji par exemple)

    Ce listing est davantage à titre indicatif et n’est en aucun cas exhaustif. Il est là pour vous permettre de visualiser un peu moins cette thématique du RGAA, qui est l’une des plus obscures et complexes à appréhender.

    Outils complémentaires :

    • NVDA : Lecteur d’écran gratuit pour tester l’accessibilité
    • W3C Validator : Pour vérifier la conformité du code
    • BrowserStack : Pour tester sur différents navigateurs et appareils

    Ce qu’il faut retenir :

    Une consultation accessible, c’est comme un chemin soigneusement pavé : il permet à chacun d’atteindre sa destination sans heurts ni distractions, quelle que soit sa façon d’avancer.

     

    Les principales étapes pour préparer sa mise en conformité

    Et maintenant ?

    Pour lancer votre démarche d’accessibilité web et préparer la mise en conformité de votre site, voici une approche progressive et structurée, pour ne pas vous lancer dans tous ces sujets d’un coup :

     

    1. Procéder à un audit initial

    • Réalisez un état des lieux complet de votre site
    • Identifiez les points critiques d’accessibilité
    • Priorisez les actions correctives selon leur matrice impact/effort

     

    2. Etablir un plan d’action

    • Définissez un calendrier réaliste de mise en conformité
    • Allouez les ressources nécessaires (humaines et techniques)
    • Formez les équipes aux bonnes pratiques d’accessibilité

     

    3. Lancer la mise en œuvre effective

    • Commencez par les corrections techniques simples
    • Implémentez progressivement les améliorations plus complexes
    • Documentez les changements effectués

     

    4. Tester et valider les évolutions

    • Effectuez des tests réguliers avec différents outils
    • Impliquez des utilisateurs aux besoins variés
    • Ajustez les solutions selon les retours
    Pour résumer

    Les points clés à retenir :

    • L’accessibilité est un processus continu, pas une destination finale
    • Chaque amélioration, même mineure, compte pour vos utilisateurs
    • La conformité RGAA est un investissement pour l’avenir de votre site

    En suivant cette approche méthodique et en gardant à l’esprit les 13 thématiques du RGAA que nous venons d’explorer, vous pourrez progressivement transformer votre site en un espace numérique véritablement inclusif et conforme aux exigences légales.

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